🎤 Entretien avec María C. Estrada, copywriter et transcréatrice

• 21/09/2022

Brève présentation de ce curieux format d’interview sur mon blog

Je n’ai jamais aimé les barrières, et encore moins les barrières linguistiques. J’ai toujours voulu être un pont entre la culture française et espagnole. J’ai été amené à vivre plus de 12 ans dans cette merveilleuse péninsule. Je connais des gens formidables et intéressants dans chacun de ces pays et il m’est arrivé plus d’une fois de servir de lien entre deux personnes, et je trouve cela formidable. C’est l’une de mes missions dans cette vie : communiquer et créer des liens.

Ces discussions ont eu lieu à un moment donné et, en tant que telles, elles étaient vouées à disparaître. Mais je voulais les immortaliser ici. Comme un point de connexion entre l’Espagne et la France.

Je t’emmène avec moi ?

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Voici mon premier entretien avec María C. Estrada, rédactrice et traductrice (de l’anglais et du français vers l’espagnol). Je connais María depuis 3 ans. Depuis notre rencontre, nous n’avons jamais perdu le contact et nous aimons parler de traduction, de copywriting ainsi que partager notre quotidien de freelance.

Salut Maria, c’est parti pour cette interview !

Imagine que tu te retrouves face à face avec une petite fille de 10 ans. Elle te demande qui tu es et quel est ton métier. Que lui répondrais-tu ?

Je lui dirais de penser à son livre ou à son film préféré, de penser au nombre de fois où elle a parcouru ses pages ou récité de mémoire les phrases de sa scène favorite.

Je lui dirais ensuite de penser aux autres petites filles du monde entier qui aiment le même livre ou le même film qu’elle. Comment est-ce possible si elles ne parlent pas la même langue ? C’est grâce aux traducteurs, aux écrivains ou aux créateurs de contenu (comme moi), qui les adaptent d’une langue à l’autre afin que tout le monde puisse profiter de ses passe-temps favoris, depuis n’importe quel coin du monde. 😊

Quel est ton mot préféré ? Pourquoi ? Qu’évoque-t-il pour toi ?

C’est un choix compliqué, car chaque fois que j’écris ou que je traduis, je découvre de nouveaux mots dont je tombe amoureuse ; je cherche leur sens, leur étymologie, les contextes dans lesquels ils peuvent être utilisés, etc.

Mais bon, je vais faire un effort et opter pour le mot “rêve”, qui pour moi a de nombreuses significations et elles sont toutes chargées de sens.

C’est ma capacité à rêver qui m’a aidée à clore un chapitre de ma vie en 2016 et à commencer à frapper à de nouvelles portes. C’est ce même rêve qui m’a encouragée à avancer d’un pas ferme et à établir des priorités dans mes objectifs.

En fin de compte, c’est cette idée que j’ai du rêve qui me fait toujours penser que la vie est courte, belle et pleine de défis, et que je ne peux pas m’en aller d’ici sans au moins me battre pour ce qui me comble vraiment.

Que dirais-tu à la María d’il y a 10 ans ?

Je lui dirais de bien s’accrocher à son siège, qu’elle a déjà laissé derrière elle plusieurs virages de cette montagne russe qu’est la vie, mais qu’il y en a encore beaucoup d’autres à venir !

Je lui dirais de se préparer à continuer d’apprendre, à rire, à pleurer, à s’émouvoir, à vivre de nouvelles aventures dans son travail et dans sa vie quotidienne.

Et, sans lui en dévoiler davantage, je l’inviterais à ne pas descendre du train lorsqu’elle constate que le virage est trop serré, car il y a toujours moyen de s’en sortir et d’atteindre son objectif, même si cela implique d’apporter de petites (ou de grandes) modifications au scénario.

Je ne lui dirais rien de plus, pour ne pas révéler de surprises. 😊

Pourquoi as-tu décidé d’être freelance ? Qu’est-ce qui te plaît le plus dans cette façon de travailler ?

Est-ce que je peux affirmer que j’ai choisi de travailler en tant que freelance parce que je suis un brin rebelle ? Personnellement, je ne vois pas ça comme un acte de rébellion, mais on m’a toujours dit dans mon entourage que j’avais tendance à aller à contre-courant.

J’ai choisi le monde du freelancing car j’aime expérimenter, me plonger dans de nouveaux projets, travailler avec des équipes diverses (design, CRM, marketing, ventes, localisation) et avec des collègues qui me font voir les choses sous un angle différent et m’ouvrent l’esprit.

Tu appellerais ça être rebelle ? Parce que je pense que c’est plutôt de la détermination et un désir de continuer à progresser.

Toutefois, je tiens à souligner que travailler au sein d’une équipe en interne présente également de nombreux avantages et que chacun doit choisir l’option qui s’adapte au mieux à sa philosophie et à son mode de vie. C’est un vaste sujet que l’on pourrait traiter dans une autre interview, tu ne crois pas ? 😅

Et quelle est la partie qui te plaît le moins dans le travail de freelance ? Ce qui te fait parfois te demander si tu ne devrais pas passer de l’autre côté (oui, du côté de ceux qui ont un CDD/CDI).

Il y a évidemment des mois où la charge de travail est plus importante que d’autres. Parfois, lorsque l’on répond à une offre, la réponse (qu’elle soit positive ou négative) peut mettre du temps à arriver. Et ce n’est pas facile d’être à la fois travailleur, ton propre patron et manager.

Mais bon, j’essaie toujours d’imaginer les montagnes russes dont je t’ai parlé au début et je réalise que le fait de travailler à mon compte m’a apporté de nombreux moments de bonheur et un immense sentiment d’épanouissement .

J’essaie de regarder les virages du coin de l’œil, toujours avec du recul, parce qu’au final, je trouve généralement un moyen d’avancer et de continuer sur cette voie.

Pourquoi as-tu choisi le copywriting et la traduction ?

Commençons par le début. Ma mère n’aime pas les langues et, bien qu’elle ait entrepris d’en apprendre plus d’une fois, elle a toujours abandonné. Mais elle savait que c’était un outil qui pouvait ouvrir la porte à de nouvelles opportunités d’emploi, alors elle m’a inscrite en cours anglais dès l’âge de 5 ans. Et elle ne m’a pas laissé manquer un seul jour de cours, cela n’était pas envisageable pour elle.

J’ai tout de suite été fascinée par les lettres et les langues et l’idée de devenir traductrice a rapidement commencé à germer en moi. Cette idée s’est peu à peu installée et il m’était impossible de revenir en arrière. Je ne sais pas si je suis une rebelle, mais je suis têtue et je n’abandonne pas une idée avant de l’avoir expérimentée par moi-même).

Le copywriting est venu plus tard, mais maintenant j’aime autant ça que la traduction. Cette technique d’écriture m’a non seulement permis d’apprendre à vendre mes services, mais aussi à mieux communiquer.

Grâce à la traduction, au copywriting et à la rédaction, j’ai pu partager mon histoire avec tout le monde, rencontrer des collègues extraordinaires dans ce secteur, établir un lien avec mon public et laisser de côté la timidité, cette timidité qui m’empêchait parfois de postuler à une offre d’emploi ou de participer à un atelier intéressant.

Qu’est-ce qui te remplit d’énergie ? Ce qui te motive et fait ressortir le meilleur de toi-même.

Il y a beaucoup de choses qui me motivent, mais j’aime surtout voir que je ne perds jamais ma persévérance, une caractéristique qui, selon de nombreuses entrepreneures, est essentielle pour travailler dans ce secteur.

De plus, j’ai le soutien de ma (petite, mais formidable) famille et de collègues comme toi.

Vous me faites toujours confiance, vous me soutenez dans mes décisions et vous êtes là pour les bons et les moins bons moments. C’est un phare qui me guide et me fait voir que l’effort en vaut la chandelle. Célébrer chaque réussite avec vous est un véritable cadeau et une grande force qui me permet de continuer.

Que dois-tu absolument avoir sur ton bureau ?

Avec le temps, je me suis rendu compte que mon bureau n’est pas du tout glamour et qu’une bonne multiprise est la seule chose dont je ne peux jamais me passer. 😅

Je fais partie des entrepreneures qui travaillent à la maison et j’ai besoin de brancher un deuxième écran, le téléphone portable (qui est un outil de travail), le chargeur de l’ordinateur portable, la lumière, le chauffage… Donc, en fin de compte, je dois rester pratique et avoir de bons appareils qui me facilitent la vie.

En revanche, je prends toujours mon petit-déjeuner avec mon mug nounours, qui est vraiment chouette, mais c’est la seule chose cool sur mon bureau.

Quelque chose que tu aimerais partager avec ton futur moi ?

Je pense que je lui dirais quelque chose de similaire à ce que j’ai dit à mon moi du passé. Continue à apprendre et fais confiance à ton instinct. Des milliers de virages, de défis, d’aventures et de bons moments t’attendent.

María, merci beaucoup d’avoir pris le temps d’échanger avec moi ! À bientôt !

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Si tu souhaites apprendre à mieux connaître Maria, tu peux visiter son site web ou découvrir son profil LinkedIn.